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25 novembre 2025Réussir la transplantation de vos arbres et arbustes
Réussir la transplantation de vos arbres et arbustes
Au jardin, déplacer un arbre ou un arbuste est une opération fréquente. Optimiser les chances de réussite en suivant ces conseils pratiques pour transplanter arbres et arbustes dans les meilleures conditions.

Transplantation d’un citronnier aux Terrasses du Bosquet.
Que ce soit dû à une croissance excessive, un déménagement ou simplement l’envie de revoir l’aménagement de votre jardin, la transplantation est souvent nécessaire. C’est une opération délicate, mais réalisable avec une bonne préparation et des techniques adaptées.
Plus un arbre est jeune, plus il sera facile et rapide à transplanter. Plus l’arbre est âgé, plus il faudra anticiper l’opération. Contrairement aux jeunes sujets, les arbres matures nécessitent une attention particulière pour limiter le choc de transplantation et favoriser une reprise rapide.
D’octobre à mars, la période idéale
Transplantez votre sujet entre octobre et mars, pendant la période de repos végétatif, de préférence hors gel, pour minimiser le stress hydrique et favoriser l’enracinement avant la reprise de végétation. Cet article sur l’entretien du jardin en hiver pourrait vous être utile. Évitez les périodes de grands froids ou de grands vents : les racines ne doivent pas sécher.
Matériel nécessaire : bêche plate, sécateur et ébrancheur désinfectés, arrosoir ou tuyau d’arrosage, terreau de qualité et amendement racinaire (corne broyée, mycorhizes), paillis organique (BRF, tonte d’herbe sèche, cosses de sarrasin), tuteur et liens de fixation.
Préparation de l’arbre plusieurs mois avant l’opération
Un an avant la transplantation si possible, pratiquez le cernage de la partie racinaire (cercle à la pelle bêche à 50 cm de rayon autour du tronc, jusqu’à 30-40 cm de profondeur). On coupe les racines pour stimuler la formation de nouvelles racines plus près du tronc. Il faut également réduire la ramure de 20 à 30 % pour équilibrer la perte racinaire et limiter l’évapotranspiration.
Préparation du nouveau trou : faites un nid douillet
Quelques mois à quelques jours avant, creusez un trou une fois et demi plus large que la motte et aussi profond que la hauteur des racines sur le nouvel emplacement. Plantez solidement le tuteur au fond du trou puis ajoutez l’amendement au fond avec un mélange de paille ou de fibre de bois. Comblez le trou avec la terre extraite mélangée à du terreau et de la corne broyée. Arrosez abondamment afin d’évacuer l’air pris dans la terre. Les fibres de bois au fond du trou joueront les éponges les premières années. Enfin n’oubliez pas de pailler la zone travaillée.
Transplantation : sol, tuteur, arrosage
Creusez profondément le sol autour de l’arbre, en sectionnant proprement les racines périphériques avec une bêche plate ou un ébrancheur. Il faut conserver un maximum de terre autour des racines pour protéger les radicelles.
Ouvrez le trou de plantation si possible de la taille de la motte puis placez l’arbre de manière à ce que le collet (jonction tronc/racines) affleure le niveau du sol. Et le tuteurer solidement. Comblez avec la terre et formez une cuvette d’arrosage autour du tronc pour faciliter l’apport d’eau.
Arrosez abondamment, 20 à 30 litres d’eau, immédiatement après la plantation pour favoriser le contact terre/racines. Paillez sur toute la surface sur 10 cm d’épaisseur pour conserver l’humidité et limiter la concurrence des adventices.
Ne pas négliger l’entretien et le suivi post-transplantation
Arrosage régulier : maintenez le sol humide (sans excès) pendant 6 à 8 semaines après la transplantation et arrosez régulièrement la première année surtout en période sèche. Vous pouvez utiliser des mycorhizes, champignons symbiotiques, qui améliorent l’absorption de l’eau et des nutriments, réduisant le temps de reprise.
Inspectez régulièrement l’arbre pour détecter d’éventuels signes de stress (feuilles jaunies, dessèchement), desserrez les liens pour éviter l’étranglement. Évitez toute taille sévère la première année, sauf pour supprimer le bois mort ou malade.
Quelques cas particuliers
Déplacer un gros arbre ou arbuste est une opération risquée nécessitant souvent l’intervention d’un professionnel et des techniques comme le cernage, un an à l’avance. Cela concerne fréquemment des magnolias, érables du Japon matures, ou d’autres sujets à forte valeur paysagère, comme les conifères.
À l’inverse, les plantes de terre de bruyère (comme les rhododendrons, azalées, hortensias et les camélias) sont plus faciles à transplanter, même de grande taille, grâce à leur système racinaire superficiel et compact. L’essentiel est de reproduire leurs conditions de sol acide dans leur nouvel emplacement pour assurer leur succès.
La transplantation d’un arbre adulte est un projet ambitieux, mais avec une préparation rigoureuse, un respect des étapes clés et un suivi attentif, les chances de réussite sont élevées. N’hésitez pas à consulter des experts ou des guides techniques spécialisés pour des cas complexes.


