Boîte de PBI renfermant des larves de guêpes parasites pour combattre les pucerons.
L’intérêt pour la lutte biologique a augmenté avec la connaissance des effets néfastes des pesticides chimiques sur les écosystèmes et la santé humaine.
Petit historique. Fin 2008, l’État présente un plan d’action interministériel visant à réduire et à améliorer progressivement l’utilisation des pesticides appelé « ecophyto 2018 ». Ce plan reprenait et concrétisait les conclusions du Grenelle de l’environnement sur les phytosanitaires.
Jugés longtemps indispensables, les pesticides sont désormais au centre des préoccupations environnementales. Tous les utilisateurs de pesticides (agriculteurs, collectivités, gestionnaires d’infrastructures et particuliers) doivent se mobiliser pour mettre en œuvre des solutions alternatives sans pesticides.
La Protection biologique intégrée (PBI) est une méthode de lutte biologique contre les nuisibles tels que les ravageurs des cultures (insectes, acariens, nématodes, etc.), les maladies fongiques, bactériennes, virales, etc., ou les mauvaises herbes (plantes adventices) au moyen d’organismes vivants antagonistes. Ces organismes sont appelés plus communément « auxiliaires des cultures ». Sa mise en œuvre a été rendue obligatoire en Europe depuis le 1er janvier 2014.
Guêpes parasites (hyménoptères). © Koppert.com
La PBI ne vise pas l’éradication des ravageurs mais le maintien de leur population à un niveau acceptable par les utilisateurs en limitant au strict nécessaire le recours aux produits phytosanitaires. Elle se base sur l’utilisation de prédateurs (nématodes, arthropodes, vertébrés, mollusques), parasitoïdes, agents pathogènes (virus, bactéries, champignons, etc.), herbivores ou phytophages, sans faire appel à des pesticides. Elle a pour but de maintenir les populations d’organismes bioagresseurs en-dessous d’un seuil de nuisibilité.
C’est une démarche de protection combinant toutes les techniques biologiques disponibles respectueuses de l’environnement et de la santé des utilisateurs et du public. Elle comprend : la prophylaxie, l’observation et le suivi des cultures, la lutte biologique, le biocontrôle, la lutte mécanique, l’aménagement de l’environnement, les pratiques culturales, les choix variétaux, les traitements chimiques compatibles, …
Dans notre jardin Les Terrasses du Bosquet, nous effectuons régulièrement en saison des lâchers d’insectes auxiliaires comme les coccinelles, les chrysopes et les hyménoptères.
Nous procédons également à des piégeages ciblés grâce à des hormones. Par précaution, nous ensachons certains fruits et nous badigeonnons les pieds des arbres afin de limiter les attaques de ravageurs.
Bien sûr, nous procédons régulièrement à des observations pour juger des attaques sur les végétaux et de la nécessité d’intervention en cas d’attaque massive.